vendredi 22 mai 2015

La Zone Forestière du Sud


Elle correspond à la Casamance.Étendue en longitude, elle oppose une Casamance maritime et une Casamance continentale.
De l'Ouest vers l'Est, c'est à dire de la mer vers l’intérieur  on distingue:

- la Basse Casamance qui s'étend du littoral à une ligne reliant l'exutoire du Soungrougrou sur la rive droite du fleuve et Ziguinchor sur la rive gauche;

- la Moyenne Casamance qui se déploie des rives du Soungrougou au Fouladou; c'est une zone de transition entre les paysages soudaniens de la Casamance continentale et les paysages subguinéens de la Casamance maritime;

- la Haute Casamance qui va du Fouladou à la rivière Koulountou, sur les lisières du parc national du Niokolo-koba.

. Le relief associe des paysages de bas plateaux, de dépressions et de vallées.

. Le climat, les sols, l'hydrographie et la végétation s'identifient au trois unités éco-géographiques qui composent la Casamance.

En basse Casamance les facteurs géographiques, et tout particulièrement la proximité de la mer, ont pour conséquence la diminution des températures et des amplitudes thermiques, l'augmentation de l'humidité atmosphérique et celle de la pluviométrie (1500mm à Ziguinchor, 1700mm à Oussouye).

. Les sols sont hydromorphes; leur évolution s'est faite dans une dynamique caractérisée par un excès d'eau, à certaines périodes. Cette action hydromorphie est liée soit à l'existence d'une nappe phréatique, soit à un engorgement temporaire ou permanent. Les sols gorgés d'eau sont de couleur noire ou gris-noire (gley).

. Le fleuve Casamance traverse dans ce secteur un ensemble de vasière jusqu'à l'océan. De nombreux petits cours d'eau dissèquent le plateau et se rassemblent pour former les grands marigots de Diouloulou, Baila et Bignona qui rejoignent le fleuve; le marigot de Kamobeul au Sud est un écheveau de marais ou Bolons qui relient la Casamance à l'estuaire du Rio Cacheu en Guinée Bissau.

Du nord au sud et en fonction de profils, quatre domaines phyto-géographiques et quelques peuplements spéciaux s'individualisent:

- le domaine des forêts claires peuplé par Khaya senegalensis, Detarium senegalensis, Erythrophleum guineengis, Parinari excelsa, Daniellia oliveri.

- la région guinéenne caractérisée par la présence du palmier à huile (Elaeis guineensis): elle diffère de la zone équatoriale par sa saison sèche encore marquée et par ses forêts  à feuilles caduques (zone tropicale); c'est le domaine de la forêt  dense sémi-décidue;
  
- la mangrove rhizophore et avicennia du delta de la Casamance;

- les peuplements spéciaux qui forment les "roselières" à la periphérie des lacs et des lagunes (Typhaes et Phragmites).
  Les activités socio-économiques sont dominées par la riziculture traditionnelle diola, le tourisme, la pêche artisanale, l’exploitation des ressources forestières.
 
La moyenne Casamance n'as pas un relief très différent de celui de la Basse-Casamance. Le régime pluviométrique traduit la transition entre le domaine maritime et le domaine continental: les précipitations baissent légèrement par rapport à la Basse-Casamance (1200mm entre Vélingara et Kolda, 1400mm entre Sédhiou et Marsassoum).
La végétation est moins forestière mais les essences guinéennes sont présentes. L'agriculture est distribuée en fonction de la topographie: riziculture au niveau des bas-fonds, mil et arachide sur les plateaux.

La haute Casamance offre un paysage de plateau drainé par un réseau hydrographique saisonnier. Elle est soumise à l'alizé continental, de fin novembre à avril. Les températures moyennes les plus faibles de l'année, de l'ordre de 18° à 23° sont alors enregistrées en décembre-janvier. Le maximum thermique annuel, de fin de saison sèche est centré sur avril et mai. Les températures moyennes annuelles dépassent actuellement 35° à Kolda. Les amplitudes thermiques journalières et annuelles sont assez élevées.
Les précipitations sont relativement abondantes (entre 800 et 1000mm). Les plateaux sont recouverts par une forêt à feuilles caduques, des taillis de combrétacés et, par endroit, des peuplements de bambous.
Les principaux activités socio-économiques sont l'élevage sédimentaire, la riziculture et surtout la culture cotonnière.









lundi 18 mai 2015

Le bassin arachidier


Le bassin arachidier s’étend sur les plaines de centre-ouest du Sénégal. Il est limité à l'Ouest par les Niayes et la Grande Cote, à l'Est et au Nord par le Ferlo, au Sud par la Gambie. Il comprend les régions de Diourbel, Louga, Thiès, Kaolack, Fatick, et le Nord-Ouest de la région de Tambacounda qui représente la limite Sud-Est des Terres Neuves.

. Le relief est constitué de plaines monotones et homogènes au centre, surélevées en bas plateaux à l'Ouest (plateau de Thiès) et à l'Est (plateau du Ferlo). Ces plaines sont recouvertes de formations dunaires qui se rattachent à l’Erg ancien du Cayor et du Baol.

. Le climat est de type sahélo-soudanien, avec une prédominance du faciès soudanien dans la partie méridionale de la région. Deux saisons alternent: une saison pluvieuse, sous l'effet de la mousson, relativement plus longue que dans le Nord du pays, et une saison sèche de huit mois dominée par l'alizé continental. La moyenne pluviométrique annuelle qui est de l'ordre de 900mm dans le Sud du bassin, diminue vers les marges septentrionales.

. Les sols font partie des sols ferrugineux tropicaux principalement sur matériaux sableux.
Les deux principales catégories de sols dans ce domaines sont:
- les sols tropicaux ferrugineux lessivés (dior);
- les sols tropicaux ferrugineux non lessivés (dek ou dek-dior);

. Sur le plan hydrographique le domaine n'est traversé que par le Saloum et son affluent, le Sine. Le Saloum est une ancienne vallée fluviale envahie par la mer, d'une longueur de 130 km. Les autres ressources hydrauliques sont constituées par les nappes phréatiques comprenant:
- les nappes superposées vers Louga-Coki (région de Louga);
- la nappe de la zone Khombol-Bambey-Diourbel (30m de profondeur);
- la nappe du Baol au Nord-Est de Diourbel (15 à 20m de profondeur);
- la nappe phréatique de la zone Tamba-Nioro-Koungheul.

. La végétation associe des flores sahéliennes et soudaniennes. Les formations végétales passent de la savane à la steppe du fait de l'étendue des surfaces déboisées pour la culture de l'arachide.






mardi 12 mai 2015

La zone sylvo-pastorale du Ferlo


 
Le Ferlo correspond à la région sahélienne pastorale, très étendue (du tiers territoire national).Il comprend le département de Linguère, l’arrondissement de Keur Momar Sarr (Département de Louga) et le Sud des départements de Matam, Podor et Dagana.
Caractéristiques
. Le relief est formé d’un bas plateau sableux ou nord-ouest (dunes) et cuirassé au sud-est.
. Le climat est fortement influencé par l’alizé continental. Les précipitations sont faibles (400mm/an) et leurs variations interannuelles et spatiales sont fortes. Depuis les années 1970 le déficit pluviométrique s’est accentué.
. Dans le Ferlo, les nappes en réseau des calcaires de l’éocène (calcaires et marnes) sont exploités par puits de 20 à 30 mètres dans le sud. Il existe aussi d’autres nappes « fossiles » qui sont formées lorsque le paysage était différent de l’actuel.
Les anciens chenaux de la vallée morte du Ferlo sont jalonnés par des mares en saison des pluies. Ce sont ces vallées « fossiles » qui font aujourd’hui l’objet de revitalisation.
. La végétation est composée de formation ouverte : c’est la steppe à Acacia (Acacia senegal, Acacia raddiana, Balanites aegyptiaca, Boscia senegalensis). La strate arborée est composée de Pterocarpus lucens, Acacia seyal, Combretum micranthum, Combretum glitinosum, Combretum negricanus.