
De l'Ouest vers l'Est, c'est à dire de la mer vers l’intérieur on distingue:
- la Basse Casamance qui s'étend du littoral à une ligne reliant l'exutoire du Soungrougrou sur la rive droite du fleuve et Ziguinchor sur la rive gauche;
- la Moyenne Casamance qui se déploie des rives du Soungrougou au Fouladou; c'est une zone de transition entre les paysages soudaniens de la Casamance continentale et les paysages subguinéens de la Casamance maritime;
- la Haute Casamance qui va du Fouladou à la rivière Koulountou, sur les lisières du parc national du Niokolo-koba.
. Le relief associe des paysages de bas plateaux, de dépressions et de vallées.
. Le climat, les sols, l'hydrographie et la végétation s'identifient au trois unités éco-géographiques qui composent la Casamance.
En basse Casamance les facteurs géographiques, et tout particulièrement la proximité de la mer, ont pour conséquence la diminution des températures et des amplitudes thermiques, l'augmentation de l'humidité atmosphérique et celle de la pluviométrie (1500mm à Ziguinchor, 1700mm à Oussouye).
. Les sols sont hydromorphes; leur évolution s'est faite dans une dynamique caractérisée par un excès d'eau, à certaines périodes. Cette action hydromorphie est liée soit à l'existence d'une nappe phréatique, soit à un engorgement temporaire ou permanent. Les sols gorgés d'eau sont de couleur noire ou gris-noire (gley).
. Le fleuve Casamance traverse dans ce secteur un ensemble de vasière jusqu'à l'océan. De nombreux petits cours d'eau dissèquent le plateau et se rassemblent pour former les grands marigots de Diouloulou, Baila et Bignona qui rejoignent le fleuve; le marigot de Kamobeul au Sud est un écheveau de marais ou Bolons qui relient la Casamance à l'estuaire du Rio Cacheu en Guinée Bissau.
Du nord au sud et en fonction de profils, quatre domaines phyto-géographiques et quelques peuplements spéciaux s'individualisent:
- le domaine des forêts claires peuplé par Khaya senegalensis, Detarium senegalensis, Erythrophleum guineengis, Parinari excelsa, Daniellia oliveri.
- la région guinéenne caractérisée par la présence du palmier à huile (Elaeis guineensis): elle diffère de la zone équatoriale par sa saison sèche encore marquée et par ses forêts à feuilles caduques (zone tropicale); c'est le domaine de la forêt dense sémi-décidue;
- la mangrove rhizophore et avicennia du delta de la Casamance;
- les peuplements spéciaux qui forment les "roselières" à la periphérie des lacs et des lagunes (Typhaes et Phragmites).
Les activités socio-économiques sont dominées par la riziculture traditionnelle diola, le tourisme, la pêche artisanale, l’exploitation des ressources forestières.
La moyenne Casamance n'as pas un relief très différent de celui de la Basse-Casamance. Le régime pluviométrique traduit la transition entre le domaine maritime et le domaine continental: les précipitations baissent légèrement par rapport à la Basse-Casamance (1200mm entre Vélingara et Kolda, 1400mm entre Sédhiou et Marsassoum).
La végétation est moins forestière mais les essences guinéennes sont présentes. L'agriculture est distribuée en fonction de la topographie: riziculture au niveau des bas-fonds, mil et arachide sur les plateaux.
La haute Casamance offre un paysage de plateau drainé par un réseau hydrographique saisonnier. Elle est soumise à l'alizé continental, de fin novembre à avril. Les températures moyennes les plus faibles de l'année, de l'ordre de 18° à 23° sont alors enregistrées en décembre-janvier. Le maximum thermique annuel, de fin de saison sèche est centré sur avril et mai. Les températures moyennes annuelles dépassent actuellement 35° à Kolda. Les amplitudes thermiques journalières et annuelles sont assez élevées.
Les précipitations sont relativement abondantes (entre 800 et 1000mm). Les plateaux sont recouverts par une forêt à feuilles caduques, des taillis de combrétacés et, par endroit, des peuplements de bambous.
Les principaux activités socio-économiques sont l'élevage sédimentaire, la riziculture et surtout la culture cotonnière.